mercredi 18 septembre 2013

Du sucre, des fantômes et des photos!

Samedi 7 Septembre avec mi hombre on a été au Photo Festival de Noorderlicht: TWENTY. Cela ne vous dit rien? C'est normal, c'est au fin fond de la Hollande à Groningen, je vous laisse 2 minutes pour checker Google Maps! Cette expo se déroulait dans une ancienne usine à sucre. En arrivant devant le bâtiment on est dans l'ambiance, j'ai du mal à vous décrire l'endroit tellement je le trouve étrange. Pour vous dire, il y'avait même des poules et un canard qui traînaient dans un coin.





Les poules dont je vous parlais

Trêve de plaisanterie, une fois nos entrées achetées dans un pré fabriqué super sexy, nous pénétrons dans cette vieille usine.

Je vous met dans l'ambiance.

Je vous dirais bien de fermer les yeux pour que l'expérience soit encore plus intense mais on est d'accord que pour lire ça devient tendu. Imaginez en lisant donc. De l'extérieur, une usine a l'arrêt depuis quelques décennies déjà. En entrant, c'est sombre, des barrières de sécurité vous empêchent de tomber dans un puis vide mais profond. Il y'a de la moisissure sur les murs, et même si l'endroit est mort, on sent qu'il y'a eu une vie avant ici. On arrive dans une vaste pièce, remplie de photos. La lumière plutôt douce contraste avec l'ambiance générale. Le sol en pierre empêche nos pas de raisonner, mais un un petit cri suffirait à faire trembler les mur. En résumé: une ambiance fragile et pleine de fantômes.

Vous y êtes? Voici ce que ça donne. Les photos de ce rez-de-chaussé illustrent la fabrication du sucre (cf. le lieu de l'expo, of course): Histoire, ouvriers, colonies et industries.







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Alors qu'on allait quitter l'expo, déçus de ne pas avoir vu ce qu'on nous promettait sur le site Internet, on découvre une cage d'escalier. Bonheur, elle nous emmène droit vers la meilleure partie de l'expo!
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Cet étage avait vraiment une ambiance particulière, c'était chaleureux et destroy en même temps.









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"To have and have not" lève le voile sur le monde occulte de l'argent et du pouvoir. La consommation, l'exubérance, et aussi un peu le surréalisme lié à tout cet argent: la vie riche des gens riches dans des maisons de riches. A travers ces photos, je trouve qu'on voit aussi beaucoup le creux de ces vies; je veux dire le vrai creux, des vies pleines d'argent mais vides du reste.
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 NB: la prothèse de jambe Louis Vuitton...






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"Down theses mean streets" de Will Steacy. Le long du mur de droite se trouvait une série de collage de bouts de journaux: titres, extraits, photos et autres. Au départ j'ai trouvé ça niveau maternelle et puis j'ai utilisé mon cerveau. Chaque tableau avait un thème mais on pourrait résumer ça à une critique du capitalisme américain. Les subprimes, le Wall Trade Center, Reagan et compagnie. Très intéressant et parfois dur à regarder, l'artiste n'a absolument pas hésité à insérer des images choc pour illustrer la partie sombre des US.
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La dernière partie était un peu plus dure à déchiffrer (et puis on avait mal au dos voilà c'est dit j'ai pas honte...en fait si un peu) mais grosso modo c'était tourné vers l'international. Une partie était notamment dédiée à l'Égypte je crois, avec la diffusion d'extraits de journaux télévisés montrant des gens qui se font tirer dessus, insoutenable. Une autre montrait une famille marocaine qui vit aux Pays-Bas: aux Pays-Bas ils sont vus comme les immigrés marocains, et au Maroc ils sont "ces gens" qui viennent des Pays-Bas. Intéressants dans le fond mais artistiquement on a trouvé ça sans plus.
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En bref on y a passé plus de 2H (10€ pour lui et 5€ pour moi, la petite étudiante) et je vous la conseille même si elle se situe au fin fond de la Hollandie profonde!

Site Internet du festival: Photofestival 2013

A bientôt ;)

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